Tout est une question de perspective et d'engagement.
1. Manger différemment pour sauver la planète
Si vous ne consommez plus de viande ou que vous surveillez votre consommation pour la cause environnementale alors les insectes sont à ajouter à votre alimentation.
En effet, ils sont une alternative saine en termes de protéines animales, on les appelle d'ailleurs, les protéines "éthiques" du futur. Elever des insectes coûte bien moins cher et a un impact environnemental significativement différent par rapport à l'élevage des autres bovins et ceci sur plusieurs points:
économie d'eau
réduction des gaz à effet de serre
économie de surface agricole utilisée pour leur alimentation
Plus simplement, en comparant un grillon élevé dans une ferme urbaine, comme il en existe déjà à Bruxelles, avec un boeuf , en moyenne pour un kg de protéines, le grillon :
consomme 2000 fois moins d'eau
émet 60 fois moins de gaz à effet de serre
nécessite 25 fois moins de nourriture
D'autres avantages sont encore à souligner, les insectes peuvent s'élever dans des cages superposées « l'élevage en intégration verticale ». Ainsi, ils peuvent s'installer dans un écosystème urbain, ce qui permet de réaliser d'importantes économies de surface de production. Cela est plus qu'intéressant sachant qu'actuellement 2/3 des zones cultivées doivent produire de la nourriture pour les animaux que nous allons consommer au détriment de la production alimentaire pour les humains. Par exemple, même s'il ne s'agit pas de ferme verticale pour les insectes comestibles, la surface moyenne du sol utilisée pour produire 1 kg de protéines est habituellement de 20 mètres carrés pour les insectes contre 45 à 70 mètres carrés pour élever des porcs!
Un autre point important est que l'insecte se consomme dans son entièreté et donc il n'y a
pas de gaspillage. De plus l'économie circulaire est plus que réalisable dans un élevage d'insectes et c'est d'ailleurs souvent le cas. Une des choses merveilleuses à propos des insectes est que, en tant que recycleurs naturels, ils peuvent vivre principalement de déchets alimentaires. Par exemple, les grillons peuvent être nourris avec des résidus de graines de tournesol ou de lin. Grâce à cela, la consommation et le gaspillage des matières premières sont limités.
Depuis 2008, la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) soutient le développement de la consommation d'insectes dans tous les pays du monde, pour des raisons économiques et écologiques!
2. Manger différemment pour sauver les animaux
L'idée de manger un animal vous est insupportable? Vous trouvez que la considération morale devrait être identique pour toutes les espèces animales?
Les insectes ressent-ils la douleur ?
C'est une très bonne chose mais dans ce cas, l'observation suivante devrait vous intéresser:
En supposant que les insectes sont des êtres biologiquement sensibles et conscients, les personnes ne mangeant pas d'animaux refusent de les incorporer à leur régime alimentaire. Toutefois, aucune littérature scientifique n’a encore démontré le fait que les insectes pouvaient être sensibles à la douleur. Les études tendent même à prouver le contraire.
Une observation faite est que si les insectes étaient sensibles à la douleur, les conditions dans lesquelles ils seraient élevés sont des conditions permettent leur épanouissement. La plupart des insectes préfèrent vivre dans des endroits surpeuplés, chauds et sales et c'est le cas des grillons. A moins de les prélever d'une manière qui les blesse, l'insecte ne souffrira pas s'il est élevé dans un élevage éthique car cet élevage reproduit parfaitement son environnement naturel.
L'agriculture végétale et le bien-être animal?
Enormément de petits animaux sont tués dans l’agriculture végétale et ce, à chaque récolte. C'est une chose de se nourrir uniquement d'éléments provenant de la terre mais il est important de souligner que l'agriculture végétale tue et blesse des animaux conscients et sensibles. Dans ce cas, nous savons que ces derniers (rongeurs et oiseaux des champs) sont des êtres qui ressentent la douleur contrairement aux insectes.
De plus, on a tendance à oublier un autre élément résultant de l'agriculture végétale, les pesticides... Les chiffres varient mais sur base d'études scientifiques, il y aurait environ 415 millions d'insectes à l'hectare de surface d'agriculture végétale. L'idée est que beaucoup de ces insectes vont être contaminés par les pesticides appliqués sur les cultures. Ces derniers seront donc susceptibles de mourrir suite aux différents traitement conçus pour l'agriculture végétale.
Au vu de ces constations, même en se limitant à la consommation de nourriture végétale, le consommateur se retrouve toujours au bout d'une chaine de production portant atteinte à la vie d'êtres sensibles (rongeurs et oiseaux des champs) et d'autres êtres potentiellement sensibles (insectes).
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